Marilyse Gouaméné. Ses challenges la boostent très loin.

Nous avons rencontré Marilyse Audrey, jeune étudiante ivoirienne, entrepreneure. À peine sortie de l’adolescence, elle se lance dans l'entrepreneuriat et nous surprend par son parcours. Elle est passionnée beauté au point d’en faire un business et désire s’engager pour la justice sociale et la bonne gouvernance dans l’avenir. Marilyse a accepté de partager avec nous ses choix et ses rêves.

Bonjour Miss, pouvez-vous vous présenter s’il vous plait? 

Je me nomme Marilyse Audrey Nancy GOUAMENE. Je chrétienne catholique, étudiante en faculté de droit à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Le 21 Mai dernier j’ai fêté mes 21 ans. Au plan scolaire, j’ai fait mes études primaires à L’athénée des anges à la riviera golf dans un programme d’étude ivoiro-français. J’ai fait mon premier cycle du secondaire au lycée jeune fille Mami Faitai de Bingerville et le second cycle, au Cours Secondaire Méthodiste de Cocody (CSM Cocody) où en terminale D, j’étais première de classe. Je le précise parce je n’avais jamais réalisé cet exploit. 

Qu’est-ce qui vous a motivé à hausser votre niveau de travail en terminale ?

Je crois qu’il n’y a pas de recette magique pour être premier de classe. Tout est une question de volonté. Dans mon cas, l’élément déclencheur de cette envie de me surpasser est le fait de n’avoir pas cette distinction dans mon parcours (rires). J’ai été à plusieurs reprise 2e ou 3e durant mes années de lycée mais jamais 1ère. C’était donc un challenge personnel : partir du secondaire en occupant pour une fois au moins la première place. Avec mes aptitudes et mes capacités cette place tant convoité était à ma portée. C’est ainsi que je me suis forgée un mental et que j’ai atteint mon objectif et que j’ai recidivé toute l’année avec comme cerise sur le gâteau, le bac série D en poche.

 Pourquoi le choix des études en droit après une série D ?

Le droit n’était pas mon choix ; je n’avais jamais envisagé faire le droit. J’ai toujours été portée vers la médecine, mais j’ai été orientée en sciences juridiques. Et c’est mon père qui est aussi mon mentor, qui m’a encouragé en mettant en avant ma passion pour la littérature qui collerait forcément avec les études de droit. J’avoue qu’il a eu raison parce que j’ai été emballée après mon tout premier cours de droit.  Je me sens vraiment bien dans cette formation.

Du Droit à l’ouverture d’une boutique en ligne : Comment cela se fait ?

Deux exemples de leadership chez les jeunes m’ont inspiré pour débuter cette entreprise. Le premier est Marc Zuckerberg, le créateur de Facebook. Il a fait la plus grande entrée en bourse de l’histoire avec son application Facebook faisant de lui à cette époque, le plus jeune milliardaire et ce, pendant qu’il avait seulement la vingtaine. On parle également de Kylie Jenner avec sa marque de maquillage “Kylie cosmétique” qui était une étoile filante des géants de la beauté.

Je poursuis mes études en droit mais pour mon business, Je veux faire un paralèlle avec Facebook et YouTube qui ont débuté timidement mais qui aujourd’hui, ont des budgets respectifs plus élevés que ceux de certains pays. Ce sont des exemples qui m’inspirent à bâtir mon business parce que si eux ils en ont été capable alors moi aussi j’en suis capable ! C’est ainsi que  j’ai fondé ma propre structure MarilyseBeauty. Avec l’aide d’une connaissance qui est une très belle personne, nous avons acheté notre premier stock de produit de beauté,  créé notre boutique en ligne et livré nos premiers produits.

Comment est structurée votre entreprise ?

MarilyseBeauty est une entreprise structurée en trois parties. Il s’agit d’une boutique en ligne. Premièrement, le client visite le site de la boutique www.marilysebeauty.org et sélectionne les articles qu’il veut acheter. Ensuite il passe la commande et enregistre les modalités de livraison toujours en ligne à partir du site. Nous recevons sa commande dans notre base de donnée et nous la traitons. Pour finir, nous procédons à la livraison de ses articles.

Avez-vous un conseil à l’endroit de la jeunesse?

Nous sommes dans un monde qui bouge, qui avance sans cesse. Si nous ne posons pas dès maintenant, pendant que nous sommes encore jeunes les fondations, les piliers de notre avenir, quand le ferons-nous ? Il nous faut trouver des repères sûrs et en devenir nous mêmes. 

“À bredis tondu, Dieu mesure le vent”  un dicton que j’ai appris de mon père. Vous savez je suis très croyante. Si Dieu me permet de réaliser autant de choses c’est qu’Il sait que j’ai les capacités pour toutes  les gérer. Le petit conseil que je peux vous donner c’est d’avoir une vie ordonnée et rangée et tout se passera bien. Vous pouvez même faire tous les métiers du monde à la fois si votre vie est rangée tout ira comme sur des roulettes.!

Pour ma part je rêve de contribuer au positionnement de la Côte d’Ivoire dans le concert des nations, faire bouger le choses dans la bonne gouvernance. Etre une femme n’est pas un frein à la réalisation de ces choses. 

Interview réalisée par Ezéchiel BONI

Crédit photo : Miléquêm Diarassouba

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