Dans cette localité, intervient Earthworm Foundation qui a développé plusieurs initiatives dont Rurality. Cette initiative a pour but de mettre l’agriculteur au cœur de la société avec pour axes principaux de travail : la traçabilité, l’amélioration de la qualité de vie du planteur et la protection de l’environnement. C’est Lydia Yohou Rose qui va solliciter les services des agents de Earthworm Foundation pour bénéficier d’un accompagnement en bonnes pratiques agricoles. Plus de deux cents planteurs y compris Lydia Yohou Rose sont accompagnés au quotidien dans la mise en œuvre de Rurality.
Une rencontre
Lydia Yohou Rose a entrepris de diversifier ses sources de revenus et ses cultures en ajoutant la production d’aubergines et de manioc à celles des cultures d’exportation (cacao, café, hévéa et palmier à huile). Cela pour avoir à sa disposition des cultures vivrières. C’est en plein labeur qu’elle va faire la rencontre avec des agents de Earthworm. « Ils sont venus pour mesurer les champs de palmier dans la région. Quand je l’ai appris, je leur ai dit que j’ai moi aussi un champ de palmiers qu’ils peuvent aller regarder. Ils sont partis voir et c’est comme ça qu’on a commencé à travailler ensemble. », raconte Lydia Yohou Rose.
Une particularité
Lydia Yohou Rose a une histoire particulière, en raison de la santé fragile de son époux, est la seule à tenir à la fois le champ de cacao, celui de palmier à huile, de manioc et des autres cultures. « Son mari n’étant pas bien portant, c’est elle qui mène presque toutes les activités champêtres », explique Frédéric Zotahon, agent de Earthworm. C’est une situation qui a du mal à laisser indifférent. L’endurance et les challenges de cette femme ont motivé les agents de Earthworm à soutenir ses efforts, en vue de lui permettre d’avoir des revenus assez suffisants pour s’occuper de sa famille. « L’idée pour nous, c’est de l’accompagner, la motiver dans les différentes activités qu’elle mène notamment la culture du cacao et du palmier à huile. Nous avons aussi initié un certain nombre d’activités telle que la mise en place du champ de piment. C’est une chose qu’elle avait déjà commencé à faire avant notre rencontre » affirme Zotahon.
Avec l’appui de ses encadreurs qui ont trouvé en elle du potentiel à valoriser, elle sait désormais comment on fait le piquetage du piment et maîtrise des techniques culturales modernes.
Une ambition
Aujourd’hui, elle obtient des résultats concrets dans son activité. Elle a gagné soixante mille francs CFA après une récolte de manioc sur une petite superficie. Avec les projets qu’elle a en tête et l’aide de ses encadreurs de Earthworm, elle se fera accompagner de sorte à produire son manioc sur une plus grande superficie avec toutes les techniques qu’il faut. Les travaux à peine entamés, Lydia Yohou Rose va devoir les arrêter. Elle ne va plus au champ mais reste chez elle à domicile car, étant en convalescence. Atteinte de colopathie et ayant subi une opération chirurgicale, elle n’est pas en mesure de reprendre les travaux champêtres. Toutefois, sa motivation à reprendre ses activités n’a pas du tout baissé. L’extension de son activité demeure sa motivation pour vite se rétablir.
Si vous passez dans la région de Soubré, précisemment à Kpada, n’hésitez à demander de ses nouvelles ou à acheter ses produits.