Sarah Tia Mela : Sa vision de la vie

Sarah est une jeune femme de 25 ans qui affiche une bonne humeur et un sourire permanent. Étudiante en 5è année d’expertise comptable, Alumni YALI Dakar 2019, elle s’est lancée dans une aventure entrepreneuriale. Depuis quelques mois, elle poursuit deux activités. Ses études et son business sans que l’un empiète sur l’autre : sans anicroche. C’est avec une grande détermination qu’elle dit y arriver.

Un talent latent 

Avec son parcours académique, cela va de soi que Sarah est promise à une carrière professionnelle d’expert-comptable. Cependant elle se découvre un intérêt à l’entrepreneuriat et désire se lancer dans une activité de créatrice de mode. Cette aventure a démarré avec un besoin. Celui de se procurer un bonnet adapté à son abondante chevelure nappy. A défaut d’en trouver dans l’immédiat, elle s’en confectionne un en pagne wax. 

Cette inventivité modifie sa façon d’entrevoir les choses, au point de se dire « je peux créer quelque chose qui puisse servir aussi aux autres femmes ?» surtout que ça peut être rentable. Cap sur Adjamé pour l’achat de pagnes. Elle trouve un couturier à qui elle explique son idée. C’est le plus dur selon elle parce qu’« il n’est pas facile de trouver quelqu’un disposé à le faire». Néanmoins avec 9 bonnets faits, elle les propose à la vente sur Facebook et c’est le succès.

Naît alors sa volonté de diversifier ses créations pour répondre au besoin d’autres femmes. Ce sont essentiellement des accessoires en pagnes : des peignoirs, des sacs de ville, des sandales, des trousses. 

Les pieds sur terre

Ce qui motive Sarah, c’est sa nouvelle vision de la vie, ses projets, ses ambitions mais surtout le soutien de ses proches qui ne cessent de l’encourager. C’est une ouverture sur d’autres horizons et malgré le succès, elle reste lucide. Tout marche bien et pour l’heure, elle ne connaît pas grandes difficultés dans ses activités. Elle reste néanmoins réaliste et garde à l’esprit que rien ne grandit et ne se perpétue sans le travail, l’organisation. Elle déclare ceci : « Je sais qu’à force de travail, et avec une meilleure organisation, je parviendrai à réaliser mes rêves ». Tout a commencé avec la somme de 10.000 F reçu de son père. Sarah les a investi dans ce projet sans compter sur une aide extérieure. Elle affirme qu’elle n’a pas attendu une aide spéciale quand elle s’est engagée dans la réalisation de son projet, avec ses maigres moyens et sa créativité. 

Les leçons apprises et acquises

A ce stade de son aventure entrepreneuriale, Sarah est fière de la jeune femme qu’elle est devenue. «Je suis fière des aptitudes que j’ai réussi à développer. Ce sont en l’occurrence, le courage, la résilience, la détermination et la persévérance. » déclare-t-elle.  Au-delà de tout ceci, Sarah dit avoir compris l’essence de l’échec et l’importance de Dieu dans sa vie. « J’ai compris que l’échec nous donnait la chance de reprendre d’une meilleure manière et de se préparer à saisir de meilleures opportunités ; et ça m’a rapproché de Dieu ». De nombreuses leçons tirées par Sarah pour mieux avancer dans sa vision et atteindre ses objectifs de vie.

C’est pourquoi à moyen terme, dans un délai de 3 à 5 ans, Sarah se voit porter différentes casquettes ; celles d’expert-comptable et femme d’affaires accomplie . Toutefois, elle vise encore plus grand, « Je ne me vois pas dans le secteur du textile uniquement mais dans l’agriculture et les services aussi ». Précise-t-elle.

Pour Sarah, « chaque femme doit croire en elle et en son potentiel. Elle doit prendre conscience de son identité et se mettre sérieusement au travail tout en se confiant en Dieu »

Maunik ASSI

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